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Version occitane du chant de la Sibylle
Bertrand, Aurélien

Résumé

Le chant de la Sibylle est un chant annonciateur de la fin des temps, dont la plus ancienne version connue remonte au Xe siècle. Une version occitane du texte est conservée aux archives départementales de l’Hérault.
Son appellation « Sibylle » fait référence à la portée divinatoire du texte, Sibylle étant le nom donné depuis l’Antiquité aux prophétesses qui pouvaient occasionnellement faire œuvre de divination.
Très populaire en Castille, en Catalogne, en Italie, et en France durant tout le Moyen Âge, il est aujourd’hui surtout interprété dans les églises de Majorque, Catalogne et Sardaigne au cours des Matines de Noël, la nuit du 24 décembre.
La version majorquine du chant de la Sibylle a été inscrite en 2010 par l'UNESCO sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel.
Il existe de nombreuses variations du texte, souvent accompagné d’un acrostiche (strophe où les initiales de chaque vers, lues dans le sens vertical, composent un nom ou un mot-clé), parfois de sa musique et plus rarement encore d’un titre. [imatge id=21092]

Autres versions du titre

< « Version romane du chant de la sibylle » (ancienne appellation)

< « Ell iorn del iuzizi » (incipit de la version occitane)

< « Canto de la Sibila » (version castillane du titre)

< « Cant de la Sibil·la » (version catalane du titre)

Exemplaires conservés

1 exemplaire connu :

Le manuscrit qui comprend la version occitane du chant de la Sibylle est connu sous le nom de « Lectionnaire de l’office » et date du XIIe siècle.
Il est conservé aux Archives départementales de l’Hérault sous la cote 10 F 120.
Il se présente sous la forme d’un registre parchemin de 294 folios (37 × 26 cm).

Lien vers la numérisation 

Note d’étude

Les spécificités du manuscrit occitan

La version occitane du chant de la Sibylle est connue grâce au travail de Joseph Berthelé (1858-1926), archiviste, qui a recueilli, aux environs d’une ancienne abbaye d'Aniane dans l’Hérault, un lectionnaire (livre liturgique contenant les passages des textes religieux lus à l'occasion des cérémonies religieuses) copié à la fin du XIIe siècle et l’a transporté aux archives départementales de Montpellier. Ce lectionnaire comprend, outre dont la fameuse version occitane du chant, de nombreux autres textes comme des sermons, des Actes des Martyrs et des homélies.
Le texte de la version occitane du chant de la Sibylle est accompagné d’un unique feuillet de musique notée dans le mode de Ré qui pourrait être une transition entre le Mineur antique et le Majeur moderne de l’air de la chanson.
Le texte de la chanson est une adaptation en occitan d’une version latine et apparaît comme l’une des plus anciennes versions en langue non latine du texte. Cette adaptation est réalisée en vers rimés rythmés, groupés quatre par quatre qui s'adaptent à la mélodie. Elle permet ainsi de passer de la version latine à la version occitane entre chaque couplet, peut être à des fins de réappropriation par une population occitanophone.
La version occitane du texte ne comprend pas l'acrostiche présente dans la plupart des autres versions connues du texte.

Présentation du texte

Le contenu de la version occitane du chant de la Sibylle ne diffère pas fondamentalement des autres versions connues. Le chant narre les visions d’une prophétesse qui n’est pas présentée et dont les visions sont liées au jugement dernier de Dieu et donc à la fin de temps. En cela la chant de la Sibylle peut être qualifié d’eschatologique (dont le propos est lié à la fin des temps).
Ces visions font références à divers éléments et évènements bibliques (conséquences de la mort de Jésus-Christ sur Terre, ouverture des portes de l’Enfer pour les pécheurs…) et concernent autant les fizel (fidèles) que les descrezen (mécréants). Elles ont donc une valeur de mise en garde et d’avertissement auprès des fidèles.

Il faut probablement voir dans ce chant de la Sibylle et son succès le reflet de l’angoisse du passage vers l’an Mil dans la société occidentale du Haut Moyen Âge.

Postérité de l’œuvre

La version occitane de l’œuvre a fait l’objet d’un travail de réinterprétation en 2019 par l’artiste Clément Gauthier autour d’un projet collectif intitulé “Le chant de la Sibylle”.

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Utilisation de motifs et formules dans la Chanson de sainte Foy / Nico H. J. van den Boogaard
Boogaard, Nicolaas Hendricus Johannes van den (1940-1982)
Cet article du médiéviste Nico H. J. van den Boogaard, publié dans les Cahiers de Civilisation Médiévale en 1962, étudie le style poétique de la Chanson de sainte Foy à travers une analyse lexicale et syntaxique du texte.

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P. Alfaric et E. Hœpffner. La chanson de Sainte Foy : compte-rendu / Clovis Brunel
Brunel, Clovis (1884-1971)
Compte-rendu de l'édition de P. Alfaric et E. Hœpffner par le romaniste Clovis Brunel, publié dans la revue Bibliothèque de l'École des chartes en 1926.

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Remarques sur le vers 232 de la Chanson de sainte Foy / Yves Lefèvre
Lefèvre, Yves (1918-1987)
Cet article, publié dans Romania en 1979 par Yves Lefèvre, spécialiste de littérature latine médiévale et des littératures d'Oc et d'Oïl, donne une nouvelle traduction du vers 232 de la Chanson de sainte Foy « Et en czo q'eu sei meilz cauzir, » après une analyse des traductions de E. Hoepffner et A. Thomas.

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Chanson de sainte Foi d'Agen : poème provençal du XIe siècle / édité par Antoine Thomas

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Cette édition de la Chanson de sainte Foy, publiée par Antoine Thomas, professeur de littérature du Moyen Âge et de philologie romane dans la collection Classiques français du Moyen âge, comprend le fac-simile du manuscrit de Leide, la transcription du texte et la traduction française.

 

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La Canso de San Gili : l'introuvable chanson des Toulousains à la Première croisade
Assié, Benjamin
La Canso de San Gili - Chanson de Raimond de Saint-Gilles en français - fait référence à un fragment de texte en ancien occitan publié par Alexandre Du Mège (1780-1862), érudit toulousain dans son édition de l’Histoire générale du Languedoc des bénédictins Devic et Vaissète (Toulouse : J.-B. Paya, 1840-1846).
[imatge id=20515] L’œuvre est connue par les seuls extraits et mentions donnés par Du Mège, soit un fragment de quinze vers racontant un épisode de la prise de Jérusalem, la reddition de la Tour de David à Raimond IV, et quelques autres informations données de façon indirecte (traduction d’une strophe sur la bataille de Dorylée, une liste de noms de chevaliers). C’est Du Mège qui donne le nom de Canso de San Gili à ce qu’il présente comme une chanson de geste en occitan racontant les hauts-faits du comte de Toulouse Raimond IV - ou Raimond de Saint-Gilles - lors de la Première Croisade.
L’œuvre n’a jamais été mentionnée autrement que par référence au texte d’Alexandre Du Mège et le manuscrit dont elle serait tirée, que l’érudit toulousain dit avoir en main, est resté totalement introuvable jusqu'à nos jours au point d’avoir animé depuis le milieu du XIXe siècle un long débat sur l’existence même de cette œuvre et sa vraie nature : s'agirait-il d'un fragment de la fameuse Canso d’Antioca, seule chanson de geste sur la Première croisade connue en occitan ? le témoin d'une toute autre œuvre épique occitane inconnue et égarée ? un faux fabriqué à la fin du Moyen Âge ? ou inventé par Du Mège lui-même ? 

Appellations de l'œuvre 

Titre uniforme ou conventionnel :

Canso de San Gili

Autres appellations :

< aucune autre appellation connue

Description physique ou exemplaires conservés :

Nous ne connaissons l’œuvre que par les quelques indications données par Alexandre Du Mège à trois reprises de les notes et additions de son édition de l’Histoire générale du Languedoc.
Il donne des extraits et quelques notes de contenu à partir d'une copie qui daterait selon lui de 1779, qui aurait été faite sur un manuscrit de la fin du XIIIe siècle. Sans que l’on sache s’il fait référence au manuscrit d'origine ou à sa copie moderne, Du Mège indique qu’il provient de la Bibliothèque des Cordeliers de Toulouse.
Du Mège indique également que la Canso de San Gili comportait 72 strophes mais qu’il en manque un certain nombre. Il ne donne le texte complet que d’une seule laisse de quinze vers, qu’il dit être la 38e

En dehors de Du Mège qui mentionne ce manuscrit en 1843-1844 dans l'Histoire générale du Languedoc, le manuscrit ou tout autre support d’une Canso de San Gili n’ont jamais été identifiés ni mentionnés, ce qui vaut de nombreux soupçons à l’existence même du manuscrit que l'érudit toulousain - réputé peu fiable - dit avoir en sa possession.

Contenu et postérité de l'œuvre :

Tout ce que l'on connaît de la Canso de San Gili : Alexandre Du Mège, 1841-1844

La découverte vers 1840 d’une chanson de geste occitane sur la Première croisade, vingt ans avant les premières mentions du fragment de la Chanson d’Antioche occitane (la Canso d’Antioca, Madrid, Biblioteca de la Real Academia de la Historia, codex 117) aurait dû être considéré comme un événement majeur de l’histoire de la littérature médiévale. Pourtant Alexandre Du Mège l’évoque de façon très marginale dans ses notes et additions à l’Histoire générale du Languedoc et ne donne qu’une infime partie, soit une laisse de 15 vers (HGL, t. VI, ad., p. 39) contant la reddition de la Tour de David, et quelques autres éléments de contenus (HGL, t. III, ad., p. 108 et 110) de façon indirecte : la traduction d'une laisse sur la bataille de Dorylée et le sommaine d'une autre contenant de nombreux noms de chevaliers. L’édition de la laisse de 15 vers (HGL IV, ad., p. 39), est reprise avec quelques variantes et une traduction dans le tome VI de la description des Galeries historiques du palais de Versailles (partie 2, p. 11). 

Notons que Du Mège est loin d'être expert en langue ou littérature occitane du Moyen Âge et que toute son œuvre d’érudit, d’archéologue et d’historien Gareste considérée comme celle d’un non spécialiste, relativement autodidacte, aux approximations et erreurs nombreuses. 
Le court passage où Du Mège cite de nombreux noms de chevaliers occitans, c'est-à-dire de l'entourage du comte Raimond donne une prmeière existence de la Canso de San Gili, citée comme source dans plusieurs nobiliaires, en particulier le Nobiliaire toulousain d'Alphonse Brémond (Toulouse : Bonnal et Gibrac, 1863) ou encore La Noblesse de France aux Croisades de Paul-André Roger (Paris : Derache, 1845). 

Les premiers soupçons : Camille Chabaneau, 1883

Le dossier de la Canso de San Gili, pris sans réserve comme authentique par le Nobiliaire toulousain par exemple, est rouvert par Camille Chabaneau (1831-1908), beaucoup plus expert en langue et littérature occitane du Moyen Âge. Dans un article consacré 
manuscrits occitans « perdus ou égarés » publié dans la Revue des langues romanes,
  Camille Chabaneau reprend le texte donné par Du Mège en exprimant toute sa méfiance sur l'authenticité voire l'existence même de cette œuvre, indiquant que Du Mège pourrait très bien l’avoir inventé « comme il a inventé tant d’autres choses. » Cependant Camille Chabaneau ne donne aucun argument et ne se livre à aucune étude de la langue, du style ou du contenu du texte. 

Sur la piste de la Canso d’Antioca : Paul Meyer, 1884.

Au même moment le philologue Paul Meyer (1840-1917), qui avait simplement signalé la Canso de San Gili sans se poser davantage la question de son authenticité dans l'introduction à son édition de la Canso de la Crozada (La Chanson de la Croisade contre les Albigeois, Paris : Renouard, 1875), décide de lancer plus sérieusement l'enquête à l'occasion d'un article consacré à la découverte récente du fragment de la Canso d’Antioca, chanson de geste du cycle de la Croisade en occitan conservé à Madrid. 
Si come Chabaneau il exprime toutes ses réticences à faire confiance à Du Mège, il commence par indiquer qu'il lui « paraît certain que le manuscrit des Cordeliers a réellement existé », notamment parce que selon lui « ni Du Mège ni aucun de ses contemporains n’eût été capable de le fabriquer. » 
Connaissant désormais le fragment de la Canso d'Antioca, Paul Meyer va plus loin en proposant une parenté entre les deux textes qui pourraient même être deux fragments d'une même œuvre. 
Notons qu'à la toute fin de l’article Paul Meyer fait volte-face et insère une dernière note qui invite au final à la plus grande prudence sur l'authenticité du texte mentionné par Du Mège : « Ayant essayé, en revoyant une dernière péreuve, de remettre en bon provençal [ancien occitan] les vers de la Canso de San Gili cités par Du Mège, je n’ai pu me défendre de concevoir de graves soupçons sur l’authenticité de ce morceau », finissant sont post-scriptum en listant plusieurs incohérences syntaxiques dans la strophe de la Tour de David. 

Éclairages récents : Carol Sweetenham et Linda M. Paterson, 2003 ; Philippe Wolff, 1978.

En 2003 paraît l’édition critique de la Canso d’Antioca sous la direction de Carol Sweetenham et Linda M. Paterson. Les deux auteurs, grands spécialistes de la littérature occitane du Moyen Âge, rouvrent à cette occasion le dossier de la Canso de San Gili au tout début de leur étude. En reprenant tous les arguments et toutes les pistes données par Paul Meyer plus d’un siècle auparavant, les deux spécialistes de la littérature occitane du Moyen Âge ne parviennent pas à trancher entre l’hypothèse d’une œuvre inventée ou d’une œuvre ayant pu exister et égarée.
En revanche, elles écartent définitivement l’hypothèse d’un fragment complémentaire au fragment de la Canso d’Antioca de Madrid tout en reconnaissant que le fragment mentionné par Du Mège peut très bien avoir existé : « nous ne croyons pas que ladite Canso de San Gili ait fait partie de la version de la Canso d'Antioca à laquelle appartenait le fragment de Madrid. Mais il a un intérêt possible dans le cadre de la plus large tradition de la croisade occitane. » (traduit de l'anglais)
Si l’étude linguistique et littéraire n’a pas permis de résoudre le mystère de la Canso de San Gili, l’historien spécialiste de l’Occitanie médiévale qu'est Philippe Wolff donne cependant un éclairage intéressant qui semble être passé inaperçu des spécialistes de littérature. Pour Philippe Wolff, l’examen des noms des Croisés cités par le document de Du Mège portent en réalité les noms de familles capitulaires toulousaines de la fin du Moyen Âge ce qui l’amène à conclure que « La Canso de San Gili aurait donc été interpolée ou fabriquée au XVe siècle, en vue de fournir à plusieurs familles des preuves de noblesse ancienne et militaire. » 

Conclusion 

Malgré tous les reproches faits à Alexandre Du Mège comme érudit peu fiable, il paraît donc assez peu probables qu'il ait été capable ou même quelqu'un de sa génération, de créer un tel faux de 15 vers, certes corrompus syntaxiquement, mais en ancien occitan et qui, à la première lecture, ne les rendent pas tout à fait improbables à des spécialistes de la langue et de la littérature occitane du Moyen Âge. 
Il y a donc de fortes chances pour qu'un manuscrit, sans doute moderne, a bien existé et que Du Mège a pu le consulter pour en extraire ses quelques passages. L'éclairage de l'historien Philippe Wolff semblerait pencher pour une œuvre fabriquée bien plus tard que le XIIe-XIIIe siècle, pouvant expliquer sa piètre qualité syntaxique. La Canso de San Gili pourrait donc être une forme de supercherie littéraire, pastiche d'une littérature épique occitane antérieure, afin d'illustrer quelques familles notables du Toulouse de la fin du Moyen Âge en recherche d'ascendance glorieuse. 
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Les troubadours et les Bretons par Joseph Anglade
Anglade, Joseph (1868-1930)

Publiée en 1929 par Joseph Anglade, ce numéro spécial de la Revue des Langues Romanes traite des liens historiques et littéraires unissant les troubadours aux sources bretonnes et particulièrement les romans de chevalerie.

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Gaston Fébus, prince occitan / Claudine Pailhès
Pailhès, Claudine (1952-....)
Gaston III comte de Foix et Vicomte de Béarn est entré dans la légende sous le nom et la graphie occitane de Febus. 

Dans le contexte tumultueux de la Guerre de Cent Ans (1337-1453) qui oppose royaumes de France et d'Angleterre, il marque son temps par son sens aigu de la politique et son amour des arts et des lettres. Si l'on retient surtout les faits d'armes de ce stratège militaire, le faste de sa cour et les débordements de son caractère, Fébus eut également un rôle prépondérant sur le développement de la langue et de la culture occitanes au XIVe siècle.

Fin connaisseur de l'occitan dans sa variante béarnaise comme de l'occitan littéraire forgé par les troubadours, il fait de sa langue maternelle un outil politique lui permettant d'asseoir son pouvoir sur l'ensemble de la population de ses domaines. La langue occitane est également pour lui un agent de développement culturel, notamment dans le domaine scientifique.

Ce sont tous ces aspects du personnage de Gaston Fébus qu'a présenté Claudine Pailhès, conservatrice générale du Patrimoine, directrice des Archives départementales de l'Ariège et spécialiste de Gaston Fébus, dans sa conférence donnée au CIRDÒC le 16/10/2015 à l'occasion du colloque "La Guerre de Cent ans, en pays de langue d'oc (XIVe-XVe siècles)" organisé par l'association Histoires et Cultures en Languedoc.

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Les fragments de manuscrits « e » et « i » du Breviari d'amor (Romania, t. LVI, 1930) / Clovis Brunel
Brunel, Clovis (1884-1971)
Dans cet article paru en 1930 dans la revue Romania, Clovis Brunel présente et édite le texte de deux nouveaux fragments du Breviari d'amor, les fragments désormais siglés e (Archives départementales du Gard, liasse 1 F 83) et i (anc. Béziers, Bib. Soc. Archéol.).

Lire l'article :

Lire l'article en ligne sur gallica.bnf.fr
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Matfre Ermengaud de Béziers, troubadour / par Paul Meyer
Meyer, Paul (1840-1917)
Ce chapitre de l'Histoire littéraire de la France (tome 32, p. 16-56) que Paul Meyer consacre à Matfre Ermengaud, auteur du Breviari d'amor, est une des études les plus complètes sur ce vaste poème encyclopédique en occitan de la fin du XIIIe siècle. 
Si de nombreuses recherches, essentiellement à partir des années 1970 et les travaux de Peter Ricketts sur le Breviari d'amor, ont actualisé et corrigé certaines analyses de Paul Meyer, le texte du grand philologue français de la fin du XIXe siècle, demeure une source importante pour la connaissance de cette œuvre à de nombreux points de vue singulière, à la fois au sein du corpus de l'écrit occitan du Moyen Âge, et dans celui des summae ou encyclopédies médiévales. 

L'article contient une reproduction du dessin de l'Arbre d'amor provenant du manuscrit « Harléien 4940 » (le ms. K : Londres : British Library, Harley 4940).

Lire l'article :

Lire l'article de Paul Meyer sur Matfre Ermengaud et le Breviari d'amor sur gallica.bnf.fr
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